HISTOIRE DE NOTRE MAISON

Après plusieurs années de recherche, nous avons enfin pu percer les mystères de notre maison.

Nous souhaitons tout d’abord, remercier notre architecte, Denis Armengaud, aujourd’hui décédé, pour son travail, son soutien, et ses conseils pendant les travaux et pour nous avoir aider à écrire l’histoire de notre maison.

« Merci pour tout Denis, repose en paix… »

Selon les archives mazamétaines et les recensements municipaux, notre maison fut construite à la fin du XIXème siècle (1894), par Eugène PRADES, originaire de Boissezon. Ce n’était pas un riche industriel mazamétain mais un négociant en tissu ayant fait « fortune » dans la région.

Contemporain de l’explosion industrielle de Mazamet, il a fait construire la maison à l’âge de 60 ans certainement pour y passer la fin de sa vie et continuer à contempler, depuis son balcon, le balai incessant des carioles et des chevaux transportant des peaux de moutons.

Boulevard Soult début 1900
Boulevard Soult 1950

Idéalement situé entre l’Arnette et le canal de la Nogarède, le boulevard Soult était à l’époque un lieu de passage stratégique entre les usines en amont et le tumulte du centre-ville ou se négociaient à prix d’or les productions mazamétaines.

C’est certainement à Eugène PRADES, que nous devons le style haussmannien et second empire de notre maison (les volumes généreux, les hauts plafonds, les moulures et les plafonds sculptés…).

A la fin de la première guerre mondiale, la maison changea de propriétaire. Un certain Numa Bruyère, natif de Mazamet, prend possession de la maison en 1920.

Personnage importante pour notre maison puisqu’il y résidera pendant 40 ans et ceux jusqu’à la mort de l’un de ses fils en 1960, nous avons essayé de savoir qui était cet homme et de comprendre son implication dans la ville de Mazamet.

Nous avons compilé plusieurs archives régionales et grâce aux recherches de l’historien mazamétain Rémy Cazals et son ouvrage « Les révolutions industrielles à Mazamet 1750-1900 », nous avons pu assembler les dernières pièces du puzzle. Il est difficile de retracer avec exactitude la vie d’un personnage sans l’avoir réellement connu, alors je tenais d’ores et déjà à m’excuser si mes écrits ne reflètent pas exactement la réalité. N’hésitez pas à nous faire part de vos commentaires…

Numa Bruyère épousa Berthe Balfet, fille d’un cafetier fortuné de Mazamet, rue du Redondal. Il était jusqu’à la fin du XIXème siècle un courtier de la cité lainière. Il assurerait donc le négoce et la commercialisation de la laines et des étoffes mazamétaines en mettant en relation les industriels de la région avec les acheteurs « des quatres coins de la terre » comme l’indique la brochure de 1951.

Sa réussite fut telle qu’il va acquérir au début du XXème la filature de Polydore Barbey (la colonie haute, angle de la rue du Redondal et rue louis Barthou), pour s’installer dans le paysage industriel de Mazamet.

Grâce à son sens des affaires et sa connaissance du marché, il est devenu l’un des 12 industriels du canal de la Nogarède, qui constituaient à cette date le « dessus du panier » de la bourgeoisie mazamétaine.

En 1900
Et Aujourd’hui
Angle de la rue du Redondal et rue louis Barthou

Il exploita l’usine avec son fils pendant presque 40 ans. On retrouve des traces de cette filature jusqu’au début des années 50.

Avant l’effondrement de l’industrie Mazamétaine, et à la mort de leur fils Pierre, la famille Bruyère décide de vendre la maison en 1960. Charles Victor Raynaud, ancien receveur municipal (trésorier) de la mairie de Mazamet à la retraite, Madelaine Thouy et leurs 2 filles deviennent propriétaires du 20 boulevard Soult en novembre de cette même année.

A leurs decés, respectivement 1972 et 1977, en pleine crise mazamétaine, les époux Raynaud-Thouy, lèguent la maison à leurs deux filles.
Thérèse RAYNAUD, leur fille ainée, y résida avec son marie, Pierre HUILLET et leurs deux fils (Claude et Christian) jusqu’à sa mort 2010

De 2010 à 2017, juste avant notre acquisition, un couple d’architecte, la famille HYLLAIRE a amorcé la rénovation de la maison de leur propre main

Nous sommes tombés amoureux de cette maison à notre première visite, et depuis juin 2017, nous sommes les heureux propriétaires du 20 boulevard Soult. Nous avons terminé le travail de nos prédécesseurs en rénovant les 2 étages de la maison, les chambres, les salles de bains et la cuisine, en essayant à la fois de préserver l’âme de la maison et son charme d’antan, resté intact depuis 120 ans, et de lui apporter cette touche de modernité et de confort pour s’encrer définitivement dans le XXIème siècle.

La maison d’hôte la Villaé a ouvert ses portes en Septembre 2017.

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